mercredi 26 mai 2010

Oui oui, l'exposition du Créham a bien lieu !


Ce jeudi 20 mai,nous -élèves de rhétorique- nous sommes rendu au Mad pour voir la nouvelle exposition. Son titre est assez troublant et peu prêter à confusion : " L'exposition du Créham n'aura pas lieu". Rassurez vous nous ne nous sommes pas retrouvés devant des portes closes. Tout au contraire, comme d'habitude au Madmusée, les portes y étaient grandes ouvertes et de plus amples explications nous y attendaient.

La salle d'exposition avait été transformée en véritable laboratoire d'art. On y trouva des feuilles, des post-its et autres accrochés à un mur. De l'autre coté, il y avait différentes photos avec pour unique sujet des individus. Ces deux murs étaient reliés par des ficelles. On pouvait aussi écouter des voix sur un enregistreur. Enfin tout cela était fort intéressant, mais où sont les oeuvres ? Le titre dirait-il vrai ?

Non pas du tout ! L'exposition du Créham avait bien lieu mais pas là où on se l'imaginait. Effectivement, les différentes oeuvres qui composent l'exposition sont dispersées un peu partout dans Liège et ses alentours. Attention, on ne les retrouvera pas que dans des maison d'artistes mais aussi dans un banque, dans un centre de visites médicales ou encore sur une péniche. Soit, partout où l'art contemporain n'est logiquement pas.

Oui... Mais à quoi peut donc servir le laboratoire qui trouve au Mad ? Souvenez-vous des feuilles, post-its et autre dont je vous ai parlé quelques lignes plus tôt. Ceux-ci sont, en fait, les réflexions recueillies par les personnes qui accueillent l'oeuvre. Ils sont chargés de demander aux personnes, par exemple à des enfants qui viendraient pour une visite médicale, ce qu'ils pensent du travail. Ces impressions sont recueillies chaque semaine par le Mad et affiché dans la salle d'exposition.

Les personnes qui se rendent au Mad n'ont donc qu'un aperçu subjectif ,de personne qui ne font pas partie du monde de l'art, de l'oeuvre. Ce processus permet aux visiteurs de se faire une première idée de l'oeuvre avant d'aller vérifier,ou non, de quoi il s'agit réellement. De plus, cette exposition met l'art à disposition de Monsieur et Madame Toutlemonde et leur donne la parole. On ne doit pas se déplacer pour voir l'expo, c'est elle qui rentre dans notre vie de tout les jours. Pourrait-on déceler une point d'idées du Fluxus : " De la vie dans l'art et de l'art dans la vie" ?

Charlotte Desmaret, 6D.

mercredi 5 mai 2010

Anvers-A-comme-Art


Anvers-A-comme-Art

« Welkom naar Antwerpen », ville fascinante et joyeux de Flandre qui nous a accueilli lors de notre visite d’Art d’ex. Anvers permet au monde artistique de se développer car nous trouvons tout dans un même quartier, le musé d’arts ancien et d’art modernes ainsi qu’une multitude de galeries. Le Mukha est le musé à visiter ! On peut y voir des œuvres d’artistes déjà connus : Honore d’O, Sushan Kinoshita, Joelle Turlincks… Cette visite nous a permis une fois de plus d’approcher le monde de l’art contemporain, inutile de dire que c’était très instructif. L’après midi, nous irons de découverte en découverte en parcourant ce quartier regorgeant de galeries. Les artistes exposés en galerie ont tous des visions différentes mais un point commun les relies les unes aux autres, celui de nous permettre d’élaborer diverses réflexions sur les différentes œuvres rencontrées. Prenons l’exemple de Cédric Christie qui réalise des sculptures avec des boulles de billard juste parce qu’il trouve cela beau et marrant au contraire d’autres qui eux façonnent leurs œuvres en fonction du message à délivrer. Il n’y a que quelques mots qui résument bien le fond de ma pensée : « Quand y retourne-t-on à Anvers ? »

MASSET Benoit 6D

dimanche 21 mars 2010

Billet sur la réalisation d'un court métrage.

Tous les ans, les 5ème secondaires de l’option d’arts d’expression réalisent un court métrage. Le notre a évidemment été réalisé l’année dernière ("On fait quoi, alors?"). Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit là d’un fameux projet ! En effet, contrairement à l’impression que l’on pourrait avoir a priori, rien n’est simple. De fait, il faut d’abord se mettre d’accord sur le thème et rédiger le scénario, ce qui n’est pas une mince affaire. Ensuite, il faut mettre sur pied ce scénario, rigueur et organisation doivent absolument être de la partie. En effet, lorsque l’on commence à tourner, tout doit être prêt : accessoires, tenues, décors,… Pas question d’avoir un gros imprévu ! Une fois que l’on réussit tout cela, il faut encore s’inquiéter des facteurs extérieurs : la luminosité (par exemple, quand deux scènes se suivent mais qu’elles n’ont pas été tournées en même temps, celle-ci doit être inchangée), le vent si l’ont tourne en extérieur (le son n’est pas le même),… Par conséquent, rien n’est simple, mais quelle expérience de pouvoir approcher ce milieu de si près !


Hélène de Ruette 6D

samedi 20 mars 2010

Quelques textes rédigés par les élèves de 6ème concernant des expositions d'art contemporain




Dernièrement, nous avons eu la chance de pouvoir soumettre des textes sur des expositions d'art contemporain que nous avons été visités seul ou en groupe.

Parmis ces expositions, on retrouve : Honoré d'O à la galerie de Nadja Vilenne, Dominique Castronovo et Laura Baudoux aux Brasseurs dans le cadre de la BIP et finalement Thibault Cordonnier au MAMAC aussi pour la BIP.
Ces textes se retrouveront (peut-être) dans la grande revue d'art contemporain Flux. C'est un honneur pour nous d'avoir la possibilité d'exprimer nos impressions et nos ressentis à l'égard de l'art dans une revue d'un telle renommée.



Textes concernant l'exposition "Au volant" d'Honoré d'O chez Nadja Vilenne :



Rêverie sur l’O

A première vue l’exposition d’Honoré d’O est très fraîche, aérée et ne laisse pas indifférent. Des boîtes transparentes, beaucoup de morceaux d’ouates, de masques destinés à la base à la médecine, des bonbons, des marteaux… Nous voilà devant des sculptures dont nous ne saisissons pas le sens d’entrée de jeu, mais qui nous font rêver.

Dans un second temps, grâce aux explications du galeriste, nous comprenons à quel point cela peut être intellectuel en même temps que ludique. Ces travaux sont ancrés dans la culture de l’histoire de l’art (notamment les références à Marcel Duchamp et son urinoir, mais pas seulement !). Nous découvrons aussi le jeu, disséminé dans ses œuvres. Par exemple, il propose des espaces clos mais comportant toujours des éléments débordants des limites.

Honoré d’O utilise des objets à la base insignifiants, glanés par-ci ou par-là ; c’est après qu’il se lance dans des compositions prenant des allures de sculptures poétiques.

J’ai personnellement beaucoup apprécié la fragilité de l’œuvre ainsi que sa poésie ! J’ai aimé être emmenée avec légèreté aux références de l’histoire de l’art !

Malgré tout je trouve encore l’art contemporain difficile d’accès. Son approche nécessite les explications d’un professionnel pour entrer dans l’univers de l’artiste.

Florine Léonard


« T’as vu ? Ben non ! »

Des couleurs et de la fantaisie… voici ma première impression. Mais regardons de plus près et le choc artistique se crée. Tout trouve alors sa place et son sens. Rien n’est là par hasard, chaque élément nous renvoie à un sentiment, une impression, une anecdote… ou mieux encore : à une allusion. En effet, l’artiste en question n’a cessé de faire des références à l’histoire de l’art, en passant par la Renaissance, avec l’ange et le tryptique, ou encore par le dadaïsme, avec Fontaine de Duchamp. Et c’est en ce point que se caractérise, selon moi, l’art contemporain. Contrairement au dicton, la première impression est rarement la bonne. Il faut fouiner pour trouver se laisser prendre par l’œuvre et pour découvrir une signification, qui s’avère souvent fascinante !

Bref, l’art se contemple et se comprend !

Laurane Bodeus



Texte concernant "Regards d'Alzheimer" de Laura Baudoux aux Brasseurs:


Une dernière prise avant la fin.

Dans l'exposition "Out of time", c'est bien simple, le temps s'arrête. Entre photographies, projections et installations vidéos, je me retrouve face à des œuvres qui m’interrogent sur l'emprise que j’ai sur le temps et sur celle qu'il a lui-même sur chacun d'entre nous... De toutes les œuvres que j'ai pu y voir, celle qui a le plus retenu mon attention est "Regards d'Alzheimer" de Laura Baudoux, une jeune carolorégienne étudiante en photographie.

Il s'agit d'une série de portraits en noir et blanc représentant des hommes et des femmes d'un âge avancé. Lorsque l'on observe ces photographies, ce sont les regards qui interpellent. Ils nous saisissent sans détour, sans que l'on puisse s'y soustraire. Ils donnent l'impression d'être des derniers regards, comme si ces photos que l'on aperçoit étaient une dernière prise, avant la fin, comme si chacune d'entre elles arrêtait à jamais le temps.

En plus de ces regards, je peux voir tous les détails des visages. Aucune des traces que le temps a laissée n'est dissimulée. On en vient même à se sentir proche de ces modèles, à essayer de saisir chacune de leurs particularités, comme si on avait peur de les oublier, peur que soudainement elles disparaissent...

Sans dire un mot, cette œuvre m’a parlé, tout simplement...

Maurane Crespin


Texte concernant l'oeuvre de Dominique Castronovo aux Brasseurs :



Des questions…

Au mois de mars, je me suis rendue à l'exposition "Out of Control" à laquelle participent Dominique Castronovo et Bernard Secondini, au centre d'art contemporain Les Brasseurs (Liège) dans le cadre de BIP, la biennale de photographie.

Je n’avais fait que très peu de rencontres avec l'art contemporain (la première m'a fait entrer dans le monde de Suchan Kinoshita, à la galerie Nadja Vilenne, en octobre dernier) et la première seule, sans "guide". J'étais sur mes gardes... Mais contre toute attente, l'expo me plut beaucoup.

Je me surpris même à imaginer des interprétations libres, comme, par exemple, un lien entre les "euh" du montage sonore et les images extraites de films représentant des personnages leur tête entre leurs mains. Pouvait-on y voir le son qu'il manquait à ces images exprimant, pour moi, la réflexion, le doute? Ou est-ce un pur délire d'une débutante dans le monde de l'art ?

Dans tous les cas, cette rencontre avec le travail de ce couple d'artistes m'a permis principalement de me questionner sur l'importance de l'image, sur l'existence de chaque plan d'un film, sur le temps illimité qu'il faudrait pour visionner toutes les oeuvres cinématographiques de qualité... Finalement, est-ce qu'une seule image peut représenter un film? Est-ce que, sans l'intégralité de la pellicule, le film n'est pas? Est-ce qu'un film d'art contemporain réalisé à partir de films cinématographiques classiques est un nouveau film, une nouvelle oeuvre?

Une chose est sûre, l'oeuvre que j'ai vue soulève un questionnement. Elle doit donc bel et bien faire partie de l'art contemporain!

Charlotte Desmaret