dimanche 21 mars 2010

Billet sur la réalisation d'un court métrage.

Tous les ans, les 5ème secondaires de l’option d’arts d’expression réalisent un court métrage. Le notre a évidemment été réalisé l’année dernière ("On fait quoi, alors?"). Le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit là d’un fameux projet ! En effet, contrairement à l’impression que l’on pourrait avoir a priori, rien n’est simple. De fait, il faut d’abord se mettre d’accord sur le thème et rédiger le scénario, ce qui n’est pas une mince affaire. Ensuite, il faut mettre sur pied ce scénario, rigueur et organisation doivent absolument être de la partie. En effet, lorsque l’on commence à tourner, tout doit être prêt : accessoires, tenues, décors,… Pas question d’avoir un gros imprévu ! Une fois que l’on réussit tout cela, il faut encore s’inquiéter des facteurs extérieurs : la luminosité (par exemple, quand deux scènes se suivent mais qu’elles n’ont pas été tournées en même temps, celle-ci doit être inchangée), le vent si l’ont tourne en extérieur (le son n’est pas le même),… Par conséquent, rien n’est simple, mais quelle expérience de pouvoir approcher ce milieu de si près !


Hélène de Ruette 6D

samedi 20 mars 2010

Quelques textes rédigés par les élèves de 6ème concernant des expositions d'art contemporain




Dernièrement, nous avons eu la chance de pouvoir soumettre des textes sur des expositions d'art contemporain que nous avons été visités seul ou en groupe.

Parmis ces expositions, on retrouve : Honoré d'O à la galerie de Nadja Vilenne, Dominique Castronovo et Laura Baudoux aux Brasseurs dans le cadre de la BIP et finalement Thibault Cordonnier au MAMAC aussi pour la BIP.
Ces textes se retrouveront (peut-être) dans la grande revue d'art contemporain Flux. C'est un honneur pour nous d'avoir la possibilité d'exprimer nos impressions et nos ressentis à l'égard de l'art dans une revue d'un telle renommée.



Textes concernant l'exposition "Au volant" d'Honoré d'O chez Nadja Vilenne :



Rêverie sur l’O

A première vue l’exposition d’Honoré d’O est très fraîche, aérée et ne laisse pas indifférent. Des boîtes transparentes, beaucoup de morceaux d’ouates, de masques destinés à la base à la médecine, des bonbons, des marteaux… Nous voilà devant des sculptures dont nous ne saisissons pas le sens d’entrée de jeu, mais qui nous font rêver.

Dans un second temps, grâce aux explications du galeriste, nous comprenons à quel point cela peut être intellectuel en même temps que ludique. Ces travaux sont ancrés dans la culture de l’histoire de l’art (notamment les références à Marcel Duchamp et son urinoir, mais pas seulement !). Nous découvrons aussi le jeu, disséminé dans ses œuvres. Par exemple, il propose des espaces clos mais comportant toujours des éléments débordants des limites.

Honoré d’O utilise des objets à la base insignifiants, glanés par-ci ou par-là ; c’est après qu’il se lance dans des compositions prenant des allures de sculptures poétiques.

J’ai personnellement beaucoup apprécié la fragilité de l’œuvre ainsi que sa poésie ! J’ai aimé être emmenée avec légèreté aux références de l’histoire de l’art !

Malgré tout je trouve encore l’art contemporain difficile d’accès. Son approche nécessite les explications d’un professionnel pour entrer dans l’univers de l’artiste.

Florine Léonard


« T’as vu ? Ben non ! »

Des couleurs et de la fantaisie… voici ma première impression. Mais regardons de plus près et le choc artistique se crée. Tout trouve alors sa place et son sens. Rien n’est là par hasard, chaque élément nous renvoie à un sentiment, une impression, une anecdote… ou mieux encore : à une allusion. En effet, l’artiste en question n’a cessé de faire des références à l’histoire de l’art, en passant par la Renaissance, avec l’ange et le tryptique, ou encore par le dadaïsme, avec Fontaine de Duchamp. Et c’est en ce point que se caractérise, selon moi, l’art contemporain. Contrairement au dicton, la première impression est rarement la bonne. Il faut fouiner pour trouver se laisser prendre par l’œuvre et pour découvrir une signification, qui s’avère souvent fascinante !

Bref, l’art se contemple et se comprend !

Laurane Bodeus



Texte concernant "Regards d'Alzheimer" de Laura Baudoux aux Brasseurs:


Une dernière prise avant la fin.

Dans l'exposition "Out of time", c'est bien simple, le temps s'arrête. Entre photographies, projections et installations vidéos, je me retrouve face à des œuvres qui m’interrogent sur l'emprise que j’ai sur le temps et sur celle qu'il a lui-même sur chacun d'entre nous... De toutes les œuvres que j'ai pu y voir, celle qui a le plus retenu mon attention est "Regards d'Alzheimer" de Laura Baudoux, une jeune carolorégienne étudiante en photographie.

Il s'agit d'une série de portraits en noir et blanc représentant des hommes et des femmes d'un âge avancé. Lorsque l'on observe ces photographies, ce sont les regards qui interpellent. Ils nous saisissent sans détour, sans que l'on puisse s'y soustraire. Ils donnent l'impression d'être des derniers regards, comme si ces photos que l'on aperçoit étaient une dernière prise, avant la fin, comme si chacune d'entre elles arrêtait à jamais le temps.

En plus de ces regards, je peux voir tous les détails des visages. Aucune des traces que le temps a laissée n'est dissimulée. On en vient même à se sentir proche de ces modèles, à essayer de saisir chacune de leurs particularités, comme si on avait peur de les oublier, peur que soudainement elles disparaissent...

Sans dire un mot, cette œuvre m’a parlé, tout simplement...

Maurane Crespin


Texte concernant l'oeuvre de Dominique Castronovo aux Brasseurs :



Des questions…

Au mois de mars, je me suis rendue à l'exposition "Out of Control" à laquelle participent Dominique Castronovo et Bernard Secondini, au centre d'art contemporain Les Brasseurs (Liège) dans le cadre de BIP, la biennale de photographie.

Je n’avais fait que très peu de rencontres avec l'art contemporain (la première m'a fait entrer dans le monde de Suchan Kinoshita, à la galerie Nadja Vilenne, en octobre dernier) et la première seule, sans "guide". J'étais sur mes gardes... Mais contre toute attente, l'expo me plut beaucoup.

Je me surpris même à imaginer des interprétations libres, comme, par exemple, un lien entre les "euh" du montage sonore et les images extraites de films représentant des personnages leur tête entre leurs mains. Pouvait-on y voir le son qu'il manquait à ces images exprimant, pour moi, la réflexion, le doute? Ou est-ce un pur délire d'une débutante dans le monde de l'art ?

Dans tous les cas, cette rencontre avec le travail de ce couple d'artistes m'a permis principalement de me questionner sur l'importance de l'image, sur l'existence de chaque plan d'un film, sur le temps illimité qu'il faudrait pour visionner toutes les oeuvres cinématographiques de qualité... Finalement, est-ce qu'une seule image peut représenter un film? Est-ce que, sans l'intégralité de la pellicule, le film n'est pas? Est-ce qu'un film d'art contemporain réalisé à partir de films cinématographiques classiques est un nouveau film, une nouvelle oeuvre?

Une chose est sûre, l'oeuvre que j'ai vue soulève un questionnement. Elle doit donc bel et bien faire partie de l'art contemporain!

Charlotte Desmaret