dimanche 15 mars 2009

Critique d'une exposition à l'espace Flux par Alix Sepulchre.

Nous avons été voir l’exposition d’Yves Piedbœuf à l’espace Flux. À cette dernière, nous avons appris beaucoup de choses dont le fait qu’une galerie peut-être créer à la base d’une maison d’habitation, tout comme le bureau de presse peut y être inclus. Ainsi nous avons compris que c’est l’œil du spectateur qui fait que quelque chose ou une œuvre est art et non l’endroit. Maintenant penchons nous sur le contenu de cette exposition.
Premièrement, nous savons que dans l’art, il y a énormément de concepts et d’idées, mais dans cette exposition, il n’y en a pas. « L’image n’est pas réductible au concept ». Etrange et contradictoire. De plus, il n’y a pas de message caché à proprement dit. L’artiste met plutôt dans ses peintures un message personnel. Le travail de l’artiste est le plus spontané que possible nous permettant ainsi d’avoir une expérience sensible très personnelle étant donné que Piedbœuf joue sur l’émotion, et un contact avec la nature, car il faut savoir que le thème de l’exposition est la forêt. L’interprétation est donc libre, tous les tableaux sont en noir et dans les tons de rouge. On pourrait voir soit des arbres rouges, soit des arbres noirs. En partant de couleurs, Yves Piedbœuf les fait lui-même avec des pigments naturels (on constate ici un rapport avec le thème – nature, forêt et pigments naturels). Cela nous rappelle alors Klein, qui créait aussi sa propre couleur sauf que, lui, accordait plus d’importance à la couleur finie qu’à la matière.En contre exemple, prenons l’exposition « Business is still business » : l’interprétation n’est pas libre et ce que nous voyons est plus figuratif, sans oublier le message que l’œuvre contient; le travail. Par exemple, avec l’œuvre de Barry Mc Gee, « l’homme couché », le message est très clair: la société, ses attentes et ses désirs écrasent l’homme au point qu’il ne parvient plus à faire les gestes les plus simples, comme se relever.
Pour en revenir à l’interprétation libre, le sens des tableaux n’était pas prévu: on pouvait les placer comme on le préférait. Tout comme la taille qui diverge (petit: intimité, grand: englobant).Par exemple, avec le plus petit cadre, l’artiste s’est plus focaliser sur l’arbre lui-même, ce qui entraine une confusion entre le réel et l’abstrait. Quant aux grandes toiles, on va préférer les regarder de loin pour tenter de mieux comprendre ce que le tableau pourrait nous apporter.<<>>, on en vient alors, avec cette phrase, à la disposition des œuvres. « Les espaces blancs permettent d’imaginer ce qu’il y pourrait avoir ». Donc même les plus petits détails et ce qu’on pourrait penser anodin est pris en compte: si deux peintures sont plus espacées, ou plus rapprochées, l’interprétation peut changer du tout au tout. Ce que dit bien Didi-Huberman en disant qu’une image est inépuisable et qu’elle fait désormais partie de notre rapport à l’expérience. Et par inépuisable, on retrouve bien l’idée que l’on peut avoir diverses interprétations en fonctions de la taille, du sens…
Nous retiendrons donc de cette exposition que l’œil du spectateur fait beaucoup et comme l’a dit Piedbœuf: « l’œuvre de ne se suffit pas à elle-même, elle devient dynamique avec l’œil du spectateur ». Nous pouvons avoir une expérience sensible d’autant plus facilement étant donné qu’il n’y a pas de message bien précis. Nous nous laissons donc entrer dans la peinture, laissant ainsi nos interprétations vagabonder à notre guise. Sans oublier, que la taille, le sens et les couleurs nous aident à en avoir plusieurs.
Alix Sepulchre